Arts et culture pour tous

Parce que l'art nourrit la compréhension du monde. Sur le Net, veille informative et actualité des expositions, interactivité et convivialité autour des oeuvres. Ou en direct, histoire des arts en cours du soir et sorties culturelles. Pour participer à des visites d'expositions, de galeries et de musées, découvrir des ateliers d'artistes, rencontrer d'autres amateurs d'art et échanger dans un espace propice au dialogue.

Nom :
Lieu : Montpellier, Hérault, France

Nos propositions s’appuient sur des recherches personnelles complétant un parcours universitaire, une pratique et une formation en arts plastiques privilégiant l’approche des arts dits contemporains, une spécialisation en histoire de l’art médiéval. Ces complémentarités associées à l’intervention auprès de publics diversifiés fondent notre action au service de l’éducation populaire.

mardi 31 octobre 2006

Blogosphère

Le fourmillement de la blogosphère, c'est aujourd'hui plus de 50 millions de blogs. Fallait-il mêler encore notre voix à ce phénomène gigantesque. Et quel intérêt au-delà des petits cours du soir locaux en histoire de l'art, d'ouvrir la possibilité de prolonger sur le Net, les échanges et débats nés de la proximité avec les oeuvres que procure leur étude ?

Plus qu'un simple journal de bord, ce blog peut permettre à chacun de revisiter à son rythme les contenus essentiels des séances et de retrouver le programme et les commentaires d'expositions. Plus généralement, il se donne pour objet de constituer une veille informative sur l'actualité des expositions et de devenir un lien fédérateur entre une communauté de différentes individualités ayant pour dénominateur commun un intérêt pour l'expression artistique.

Et quoi de plus naturel que, du sentiment de ne pas être les seuls, découle le désir de partager cet intérêt avec d'autres à travers le monde entier, grace aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Quelles joies que nos échanges avec Thierry de Bruxelles pour sa page commentée des sites des musées du monde qui nous permet de si enrichissantes visites virtuelles !

Et au-delà, un site est également une banque de données-ressources qui concentre en un même endroit les outils et informations utiles à tous, complétées par des liens hypertextes qui sont autant de petites portes ouvrant sur de nouveaux espaces à explorer.

Un site est également une combinaison de questions techniques à régler, un espace à faire vivre et dont il est nécessaire d'améliorer la visibilité pour le rendre plus facilement accessible par les moteurs de recherches. C'est la raison de l'insertion dans les annuaires gratuits, des partenariats et du référencement, des compteurs de mesure d'audience ainsi que des échanges entre webmasters sur les forums autour de la recherche de solutions techniques.


Mais c'est bien plus encore, et notamment la capacité tout simplement à s'émerveiller après avoir vu la fréquentation de notre site dépasser les deux milles visiteurs à travers le monde depuis sa création en août dernier, soit quotidiennement une vingtaine de visiteurs uniques et plus de six cent visites par mois pour une douzaine de pages vues avec une durée moyenne de consultation de 35 minutes !
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Blog et biosphère ont donné blogosphère, ensemble de tous les blogs. On désigne ainsi la communauté des blogs, et de leurs rédacteurs.

(source : encyclopédie en ligne Wikipédia)
Un blog est un site web* personnel tenu par un ou plusieurs blogueurs qui s'expriment selon la périodicité de leur choix sous la forme d'énoncés datés (à l'image d'un journal de bord ou d'un journal intime). Chaque ajout au blog, appelé billet ou note, porte un texte, souvent enrichi par des hyperliens (liens en langage html, permettant l'ouverture de nouvelles ressources et l'accès à d'autres sites) et des éléments multimédias (image, sons ou video), et sur lequel chaque lecteur peut laisser ses commentaires.

La publication est généralement facilitée par l'emploi d'un logiciel spécialisé qui met en forme le texte et les illustrations, construit des archives, offre des moyens de recherche et accueille les commentaires d'autres internautes. Ces outils permettent ainsi à chacun de publier du contenu, sans connaissances techniques préalables. Cette souplesse d'utilisation a beaucoup contribué au développement des blogs. Le blog permet une grande facilité de publication, une liberté éditoriale étendue et une véritable capacité d'interaction en temps réel avec le lectorat.
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* Un site web est un ensemble de pages Web et d'éventuelles autres ressources du World Wide Web, hyperliées en un ensemble cohérent, c'est-à-dire conçu pour être consulté avec un navigateur Web et mis à disposition par un même auteur (organisme ou individu) dans un même but. Un site Web a une adresse Web. Un site est publié (mis en ligne grâce à un serveur web) par un propriétaire (une entreprise, une administration, une association, un particulier). Le propriétaire choisit l'adresse Web à laquelle le site est accessible. Il peut créer et maintenir le site à jour lui-même ou faire appel à une agence Web. Il peut mettre le site en ligne sur ses propres serveurs Web ou faire appel à un hébergeur Web.

jeudi 19 octobre 2006

Visite, soirée du vendredi 20 octobre 2006


Notre série "visite d'ateliers" nous permet d'être accueillis par un artiste dans son espace de création. Une variante nous est proposée ce vendredi : Dans le cadre de l'exposition qui se termine ce week-end à l'Espace Louis Feuillade à Lunel, nous serons reçus pour une visite privée, sur le lieu d'accrochage par

Françoise Pérès
Résurgences
Peintures-sculptures

Si certains ont vu ses travaux, ce sera toutefois l'occasion pour le groupe de rencontrer l'auteur dans un dialogue ouvert, à partir de ce qu'elle nous donne à voir. L'exercice consistera à appliquer notre démarche sans à priori, donc ni complaisance, ni défiance, avec toujours le parti pris de privilégier l'œuvre :

- regarder, faire confiance à son regard, se donner une chance de découvrir. Approche descriptive ou dénotation (ce que je vois), lecture de la structure expressive et du langage formel de l’artiste,


- ce que je ressens face à l'oeuvre. Le registre des sensations dans lequel peut parfois nous plonger une oeuvre est très varié et appartient à chacun. C'est l'occasion de rappeler qu'une œuvre ne se livre pas dès les premiers instants et peut créer divers sentiments chez celui qui la regarde : malaise, empathie, adhésion, attirance, séduction, indifférence, antipathie, rejet, choc, incompréhension, etc. Elle peut parfois aussi intimider. Naturellement, et nous l'avons déjà dit, l'art n'est pas seulement une affaire de spécialistes et tout spectateur est capable de restituer sa propre vision et de décrire la manière dont il reçoit ce qui figure sur la toile, ou ce qui est installé dans l'espace.

- ce que j'en retiens ou comprends. Tentative d'interprétation. Lecture interprétative du sujet, ou connotation. Décodage des contenus symboliques et analyse du sens de l'oeuvre, du message communiqué, référence aux modèles antérieurs ou à leurs dérivés. (Rappelons également qu'une oeuvre est polysémique, c'est à dire qu'elle renvoie à plusieurs signifiés, et qu'elle peut donc être sujette à plusieurs interprétations.)

L'exercice est moins simple qu'il le parait surtout lorsqu'il s'agit non pas d'oeuvres "consacrées" par l'histoire, mais d'une expression actuelle caractérisée par sa "légitimité artistique encore incertaine", comme le dirait André Rouillé, lorsqu'il évoque l'art contemporain et ses objets "toujours problématiques".

Nous nous intéresserons donc à l'oeuvre (sujet, motif, genre, catégorie ou typologie), à son propos (relever les analogies, les similitudes, noter les renvois, suggestions, citations ou références, les redondances, les thèmes récurrents, les dichotomies, les ruptures qui peuvent apparaître) et à sa matérialité (présentation, support, technique, format, matériaux, aspects plastiques et caractéristiques stylistiques) et naturellement à l'exposition : les choix qui ont pu conduire au type d'accrochage ou d'organisation de la présentation dans l'espace de monstration.

La présence de l'auteur nous permettra de l'interroger sur ce dont elle se revendique, sur ses choix et références implicites ou explicites : Le but n'étant pas de donner valeur ou non (ce qui appartient à chacun) mais d'aller à la rencontre d'une expression.

Nous rappellerons donc l'essentiel de notre grille d'analyse en

début de séance à la MJC à 19 h,
et nous nous rendrons,

à l'Espace Louis Feuillade à Lunel,
où nous sommes attendus à partir de 19 h 30.
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(attention aux retardataires,
il nous faut arriver et entrer ensemble.
Les portes sont ensuite fermées puisque nous sommes accueillis
en dehors des heures d'ouverture au public)

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Espace Louis Feuillade/Abric. 48, boulevard Lafayette. 34400 Lunel

vendredi 13 octobre 2006

En complément à nos précédentes séances

Une galerie virtuelle présente quelques oeuvres d'Edward Hopper. Elle est accessible en cliquant sur l'image suivante :
De même, sont disponibles en cliquant sur les liens ci-après :
- une bibliographie,
- une biographie, (source Edward Hopper, Rolf Günter Renner
Editions Taschen, 2003)

- ainsi que des articles de presse,
- et une courte synthèse rédigée en 2003 par une étudiante.

Expo à Montpellier


Du 14 octobre 2006
au 14 janvier 2007,
au pavillon du Musée Fabre.


A l'initiative du département des Arts graphiques du musée du Louvre, sept villes accueillent en octobre autant d'expositions de dessins italiens des XVIIe et du XVIIIe siècles.

En suivant les liens ci-dessus, accédez aux informations très complètes sur cette exposition. Sur le site de l'Agglo, à la droite de votre écran, vous pourrez télécharger (fichiers Adobe Reader, parfois volumineux 30 pages) : le flyer de l'expo, le dossier de presse, le programme des animations proposées autour de l'exposition, le dossier préparé à l'attention des enseignants et le
s approches adaptées aux différents niveaux scolaires depuis la petite section de maternelle jusqu'à la fin du primaire.

Exposition pédagogique : 15 dessins accrochés à 1,20 m du sol, signalétique spécifique, fiches techniques et historiques, etc.

Des oeuvres atypiques, dessins, esquisses, gouaches, sanguines et autres travaux préparatoires des maîtres des grandes écoles italiennes du XVII
e et du XVIIIe, Pierre de Cortone, Le Guerchin, Carlo Maratti, les Carrache, Guido Reni, Luca Giordano prêtés par le Louvre. Montpellier accueille 114 dessins et fait partie des sept expositions organisées simultanément dans sept villes de France pour faire connaître ailleurs que dans leur établissement d'origine, 890 trésors du dessin italien des XVIIe et XVIIIe siècles issus de 56 musées français.

Expos à Paris


Page archivée le 19 février 2007. Pour les expos en cours,
consultez en page d'accueil les liens Expositions et vernissages.

_____________________ EXPOSITIONS TERMINEES :


Du 03 octobre 2006 au 18 février 2007, à l'Institut du Monde Arabe. Plus de 200 objets, peintures, textiles et tapis, verreries, céramiques, orfèvreries, issus des collections vénitiennes et des plus grands musées du monde, des temps fastueux des échanges artistiques et culturels entre Venise et le Proche-Orient, entre le XIVème et le XVIIème siècle.
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Du 4 octobre 2006 au 8 janvier 2007, dans les galeries nationales du Grand Palais, 170 oeuvres (dont Goya, Ingres, Delacroix) de la période 1770 à 1830, alors que l'Europe voit naitre les révolutions, l'individu, la liberté, le siècle des lumières, l'art de peindre les célébrités. Avec l'émergence des valeurs individuelles et bourgeoises, des temps qui verront la "démocratisation" du portrait : il ne concernera désormais plus uniquement les souverains. La période connaitra une large diffusion de l'image de l'homme d'Etat, mais aussi du philosophe, du comédien, de l'homme de culture, et la naissance de la notion de célébrité. (Qui a dit des "people" ?)
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Rembrandt
La lumière de l'ombre

Du 11 octobre 2006 au 07 janvier 2007, à la Bibliothèque Nationale de France - Site Richelieu. Galerie Mazarine.

150 oeuvres témoignant de son génie de graveur. Voir toute l'iconographie (cliquez sur les images pour les agrandir) et l'exposition virtuelle. Un lien vous permet de découvrir l'introduction audio-visuelle à l'exposition. Selon la page sur laquelle vous vous trouvez, cliquez sur gros plan ou jeux de lumières, (réglez le son de votre micro-ordinateur).

Rembrandt aux yeux hagard ou Autoportrait aux yeux écarquillés. 50 x 43 mm. Signé et daté RHL 1630. Eau-forte et burin. Épreuve aux bords polis, avec léger effet d’encrage. BNF/Département des Estampes et de la Photographie. Estampes, Rés. Cb-13a.
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Titien
Le pouvoir en face

Jusqu'au 21 janvier 2007 au Musée du Luxembourg

Le portraitiste des grandes figures des pouvoirs politique, religieux et culturel en Europe au XVIe siècle.


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Yves Klein
Corps, couleur, immatériel

Du 04 octobre 2006 au 5 février 2007, au Centre Georges Pompidou. Pour une exposition organisée selon trois arguments : imprégnation, illumination de la matière et incarnation, trois volets de son travail associés à trois tons, le bleu, l'or et le rose. Une oeuvre aux registres multiples qui préfigure art conceptuel, performances, arts technologiques, et hybridation des disciplines.
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Rauschenberg
Combine-paintings

Du 04 octobre 2006 au 05 février 2007 au Centre Georges Pompidou. Peintures, sculptures, et collages, chorégraphies, scénographies, décors et costumes par le précurseur de la plupart des mouvements artistiques d'après-guerre depuis l'expressionnisme abstrait américain.
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mercredi 11 octobre 2006

Programme de ce vendredi 13 octobre à Lunel.

Nous continuerons de nous intéresser à la représentation et à l'imitation de la nature dans les oeuvres suivantes :

- Jean Antoine Watteau (1684-1721), Le pélerinage à l'île de Cythère, 1717, huile sur toile 129 x 194 cm, musée du Louvre, Paris.

- Paul Cézanne (1839-1906), Dans le parc du château noir, vers 1900, huile sur toile 92 x 73 cm, musée de l'Orangerie, Paris.

- Jean Baptiste Siméon Chardin (1699-1779), Trois pommes d'Api, deux chataignes, une écuelle et un gobelet d'argent ou le gobelet d'argent, vers 1768, huile sur toile, 33 x 41 cm, musée du Louvre, Paris. Chardin (au salon de 1765) : « il faut apprendre l’oeil à regarder la nature »

Voir également Cézanne « traitez la nature par le cylindre, la sphère, le cône, le tout mis en perspective ».

Compte rendu séance précédente

Annonce séance précédente

mardi 10 octobre 2006

Si vous avez manqué notre deuxième séance à Lunel

L’actualité des expositions traitée en début de séance, après des arrivées tardives nous ayant quelque peu décalés, et priorité étant donnée à l’expression de chacun face à l’œuvre, le programme prévu n’a pu être tenu dans son intégralité. Il sera par conséquent poursuivi à la prochaine séance.
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Actu : En ce qui concerne l’actualité des expositions, retenons qu’est proposée 4 fois par an, une manifestation locale en plusieurs lieux d’exposition et ateliers d’artistes dont le volet automne vient de s’achever. Il s’agit des Quatre saisons de l’art à Aubais présentant les œuvres dans les lieux patrimoniaux du village. Peintures, sculptures, céramiques, installations. Prochain volet : exposition commune à la galerie de l’association du 9 décembre 2006 à fin janvier 2007.
Les Quatre Saisons de l'Art sont réalisées par l'association Les Artistes Nomades en partenariat avec la galerie HD NICK et la commune d'Aubais et bénéficient du soutien et du concours financier du département du Gard et de la Région Languedoc Roussillon.

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Acquisition d'un vocabulaire commun : progressivement dans nos échanges sur la question du mode de traitement du sujet par un auteur, il est fait référence à des notions qui méritent d’être précisées afin d’être mieux appréhendées.

(Sources : Lexilogos, dictionnaire en ligne, Laboratoire d’analyse et de traitement informatique de la langue française, et vocabulaire d'esthétique d'Etienne Souriau, Puf, Quadrige.)

interprétation : Beaux-arts. Action de reproduire un modèle ou la nature de manière personnelle, selon sa propre vision des choses,

facture : manière dont une œuvre d’art est composée sur le plan technique, (du latin factura = fabrication). Toutefois Eugène Fromentin considérait que la notion ne pouvait être comprise que si on en faisait un produit de la sensibilité. Pour lui, elle serait, en quelque sorte, "le résultat de toute la disposition psychologique de l'artiste." (cf. Les maîtres d'autrefois). Ainsi la subtilité du métier, la délicatesse de la touche, le charme du pigment, la trame du tableau, ressortiraient-ils selon lui à la personnalité de l'artiste,

style : catégorie de l'esthétique permettant de caractériser l'organisation des formes verbales, plastiques, musicales, que l'histoire de l'art a identifiées et décrites comme ayant fait époque ou comme étant marquées par un artiste particulier (ici syn. école, courant, genre esthétique, système organique de formes),

mais aussi, manière personnelle d'utiliser certains moyens artistiques (choix du sujet, des formes, des lignes, jeu des couleurs) qui permet de reconnaître un artiste à travers ses œuvres (ici syn. facture, patte, griffe, touche, et ensemble de caractères formels individuels).
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Avec toujours le parti pris de privilégier l'œuvre, en se centrant avant tout sur ce qui nous est donné à voir : apprendre à regarder, faire confiance à son regard, se donner une chance de découvrir, nous nous sommes intéressés à la représentation de la nature dans les œuvres suivantes,




John Constable
(1776-1837), Helmingham Dell, Vallon dans le parc de Helmingham (Suffolk), v. 1823, huile sur toile 103 x 129 cm, musée du Louvre, Paris.

L'observation et les commentaires collectifs ont permis de mettre en évidence le travail sur la lumière et l'harmonie de la palette avec les gammes de verts et d'ocres à bruns. Toutefois, l'absence de scène narrative a pu parfois déconcerter dans un premier temps.

Observer une simple réalité : un tableau en effet plutôt déconcertant caractérisé par l’anodin, l’absence d’événement, une image sans énigme ne donnant rien à analyser ni à comprendre. Il n’y aura rien de plus à voir : le peintre décrit un endroit familier, assez banal, et qu’aucune anecdote ne viendra transformer en décor pittoresque.

Les paysages de Constable sont sans prétextes narratifs. Tournant le dos aux compositions classiques du XVIIè siècle (de Claude Lorrain à Rubens), ou aux peintres hollandais (Ruysdael, Rembrandt), Constable délaisse l’iconographie sacrée ou littéraire pour suivre la voie ouverte au siècle précédent par un autre anglais Gainsborough, dont il trouvait les paysages « apaisants, tendres et touchants ». Comme Gainsborough, Constable vise à transmettre la vérité d’un état d’âme. Entre 1833 et 1836, Constable exprime dans des conférences à Londres et Worcester, sa conception de la peinture et en particulier du paysage en déclarant : « la peinture est une science et devrait être abordée comme une investigation sur les lois de la nature. Pourquoi, dès lors, la peinture de paysage ne pourrait-elle être considérée comme une branche de la physique dont les tableaux ne seraient que les expérimentations ? » (Conférences de John Constable).

Constable est né dans un village du Suffolk et a peint toute sa vie les paysages et les villages auprès desquels il a grandi. En 1821, il écrit à l’un de ses amis « Ce sont les lieux qui me sont familiers que je devrais peindre le mieux. Peindre n’est rien d’autre que ressentir. » (Correspondance de John Constable).

Lors d’un séjour chez son frère, employé comme régisseur des forêts par la famille propriétaire du domaine de Helmingham, Constable réalise plusieurs versions de ce paysage : la combe de Helmingham. Constable montre ce que chacun aurait pu également y voir. Il ne cherche pas le point de vue exceptionnel ni à embrasser l’espace le plus étendu. Quelques arbres et un ruisseau n’auraient pas suffit autrefois à composer un paysage alors qu’ils constituent ici le motif essentiel de l’image indiquant la proximité physique, l’intimité du peintre avec la nature. Le cadrage resserré aurait fait figure de détail dans les grandes compositions historiques du passé. C’est ici juste l’espace de la vie quotidienne, d’une promenade sans surprise à laquelle nous sommes conviés, à l’écart des sentiers battus, là où il aime marcher.

Une forte impression de déjà vu se dégage de la peinture de Constable, même lorsqu'on découvre le tableau pour la première fois, s’opposant à la tradition des images religieuses ou profanes qui depuis des siècles frappent et dépaysent le spectateur, l’appellent à la spiritualité, lui racontent des histoires merveilleuses ou terrifiantes, lui imposent les visages changeants du pouvoir. La peinture de Constable ne prétend pas enseigner. Elle restitue la neutralité du quotidien en accordant une valeur inédite à l’environnement naturel d’une vie sans histoire. Une sensation d’équilibre et de confort communiquée au spectateur peut conduire à éprouver de l’ennui ou à se sentir aujourd’hui blasé devant ce qui au début du XIXè siècle est apparu comme un traitement rafraîchissant du sujet qui inspira plusieurs artistes à commencer par les impressionnistes, et plus tard, les cartes postales et les photographies de vacances. C’est un peu comme si nous avions tous séjourné au bord du ruisseau de Constable, sa campagne est dans nos souvenirs, nous nous la sommes appropriée et aujourd’hui avec la diffusion massive, elle est devenue un archétype. Au point d’en oublier les choix esthétiques novateurs pour l’époque.

Chacun peut se reconnaitre dans les paysages de Constable. La précision du lieu n’a pas d’importance. Le parfum de la terre mouillée, le chant du ruisseau, le bruissement des feuilles, ou le craquement du bois sec sous les pieds sont partout les mêmes. Avant Constable, ces petites choses que tout le monde ressent, ces chemins sans mystère et parfois sans grâce n’avaient pas fait leur entrée en peinture.

(sources : d'après Françoise Barbe-Gall, comment regarder un tableau, éditions EPA Hachette Livre)



Jean Antoine Watteau (1684-1721), Le pèlerinage à l'île de Cythère, 1717, huile sur toile 129 x 194 cm, musée du Louvre, Paris.

Une atmosphère magnifiquement rendue par une peinture lumineuse, la gradation d'une tonalité de claire à transparente et la douceur des nuances dorées qui rappelle la peinture vénitienne.

L'île de Cythère, est l'île de l'amour. Au bord de la forêt, on remarque la statue d'Aphrodite. Des cupidons s'élèvent au dessus des personnages qui batifolent gaiement dans une fête galante. Désigné par l'Académie comme le peintre des fêtes galantes, Watteau, montre son intérêt pour les costumes de théatre et les sujets frivoles qu'il réalise en y mêlant rêve et poésie.

lundi 9 octobre 2006

Education populaire

Le site Arts et culture pour tous est désormais référencé sur l'annuaire Generationcyb.net, l'accès public des jeunes au Net, en partenariat avec le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, l'Injep, les Centres Informations Jeunesse, le Cidj.

L'annuaire Generationcyb.net comporte plusieurs pages dédiées à l'accès au savoir, à la cyberculture populaire, aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et à l'éducation populaire, mais aussi des forums (ex. : animateur sous contrat aidé), des supports d'ateliers (ex. : les outils de dessins de Gimp, calques et masques de calques de Gimp, etc.), des articles (ex. : Pratiques communautaires des jeunes sur Internet). Toutes les informations en cliquant sur les liens ci-dessus (site complet) et ci-dessous (lettre) :

vendredi 6 octobre 2006

Visite d'exposition

La confirmation en était attendue, notre rendez-vous est maintenant fixé : nous serons accueillis en petit groupe pour une visite commentée de l'exposition "les fils de Marcel" qui présente des travaux d'artistes contemporains s'inscrivant dans la filiation de Marcel Duchamp, pour une installation dans l'espace de différentes propositions où sont en jeu, le volume, le vide et le plein, la lumière, le mouvement, l'équilibre précaire, et bien d'autres choses encore ... pour ne pas tout ici vous dévoiler !
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Samedi 14 octobre 2006 à 15 heures
(durée 1 heure)
Centre Régional d'Art Contemporain Languedoc Roussillon
26 quai Aspirant Herbert à Sète.
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Merci de confirmer votre participation lors de nos prochaines séances ou par Mail. Rendez vous sur place 15 mn avant la visite.

Pour vous repérer sur le plan : Le quai Aspirant Herbert longe le canal de Sète et fait face à la criée aux poissons. Possibilité de se garer soit rue Richelieu, prêt du Dock Richelieu, soit sur les quais à gauche en sortant de la rue Richelieu, vers le parking des Douanes. Attention, c'est le dernier jour pour voir cette expo !

Plan fourni par la ville de Sète sur son site web
Si vous allez au CRAC pour la première fois : en arrivant à Sète, vous franchissez le canal maritime. Prenez à gauche, longez les quais jusqu'au nouveau bassin avec les énormes cargos, quai d'Alger vers la gare maritime du Maroc, puis à droite un panneau indiquera le Centre d'Art Contemporain, vous êtes rue Richelieu, elle vous emmène au quai Aspirant Herbert, le CRAC fait l'angle à droite.

Cliquez sur le plan pour l'agrandir, retour par la flèche "page précédente" en haut à gauche de votre navigateur.
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Cliquez sur les liens pour toutes les infos sur la manifestation régionale et l'expo autour de l'esprit de Marcel Duchamp.

Dans le cadre de la manifestation régionale, à Montpellier également, mais ouf ! jusqu'au 29 octobre, tous les jours à 14 h et à 16 h 30 sauf le lundi, visite commentée de l'expo
"Les soigneurs de gravité" par les médiateurs culturels à La Panacée, 14 rue de l'École de Pharmacie. Entrée libre.

Et au
Château d'O, avenue des Moulins, rond point d'O, expo "l'humanité mise à nu, etc." Visites commentées le samedi et dimanche à 16 h.

Mais aussi
:

- "Ghosts"
à la Chapelle de la Miséricorde, rue de la Monnaie à Montpellier, visite libre tous les jours de 13 h à 18 h, sauf le lundi

- et
"Des célibataires broient leur chocolat ..." à l'École Supérieure des Beaux-Arts, 130 rue Yehudi Menuhin à Montpellier, du mardi au samedi de 14 h à 18 h.

Et puis, sur rendez-vous à confirmer : Le Frac, 4 rue Rambeau à Montpellier, pour l'expo
"Sur quelques disparitions d'artistes."

jeudi 5 octobre 2006

Programme du vendredi 6 octobre à Lunel.

Nous nous intéresserons à la représentation de la nature dans les oeuvres suivantes :

John Constable (1776-1837), Helmingham Dell, Vallon dans le parc de Helmingham (Suffolk), v. 1823, huile sur toile 103 x 129 cm, musée du Louvre, Paris.

Jean Antoine Watteau (1684-1721), Le pélerinage à l'île de Cythère, 1717, huile sur toile 129 x 194 cm, musée du Louvre, Paris.

Paul Cézanne (1839-1906), Dans le parc du château noir, vers 1900, huile sur toile 92 x 73 cm, musée de l'Orangerie, Paris.

mercredi 4 octobre 2006

Des rangs on ne peut plus clairsemés ont caractérisé la conférence du jeudi 28 septembre à Mauguio. Malgré nos excellents contacts à la fête des associations de Carnon, le dimanche 10 septembre, et pendant l'inauguration des nouveaux locaux de la MJC qui a suivi (voir notre message du 17 septembre), puis lors de la journée portes ouvertes du mercredi 13 septembre, le public n'a pas honoré ce rendez-vous pourtant proposé sur entrée libre :

Au-delà du public, pas un administrateur, pas un membre du bureau, pas un salarié (rectification, une seule !), pas un animateur, pas un élu n'ont répondu à ce qui avait été présenté, demandé et déclaré attendu comme un évènement pour la rentrée, mais que la MJC n'a incontestablement pas su s'approprier.

Il faut naturellement en tirer nos propres conclusions et bien se rendre à l'évidence : par delà notre proposition de conférence ouverte à tous publics, c'est l'activité même de l'atelier "Arts et culture pour tous" qui est en suspens pour n'avoir pas réellement trouvé d'adhérents sur la structure melgorienne.

Faut-il en rechercher les motifs dans le mode de communication ou à travers une inadéquation de l'offre ? Il parait difficile d'imaginer qu'il n'existerait pas à Mauguio parmi ses 15 000 habitants, quelques personnes pour se retrouver une fois par semaine pour un parcours culturel dans un dialogue autour des oeuvres d'art, voir ensemble des expositions, visiter des ateliers d'artistes.

La MJC avec ses 1600 adhérents ne serait-t-elle pas la structure adaptée ? Quel sens donner alors à l'éducation populaire à travers les sports, les loisirs et la culture qui ont constitué le coeur d'activités et le fondement historique autour duquel s'est développée la MJC ? Comment se traduit aujourd'hui le nécessaire équilibre entre divertissement et développement personnel ? Et, bien au-delà de l'atelier "Arts et culture pour tous", faut-il s'interroger plus globalement sur les modalités de l'offre générale et la "consommation" d'activités au sein de la structure. Mais, ce sont là des débats et interrogations qui, de ma place, ne m'appartiennent pas.

En tous cas, la structure ne saurait, pour l'avenir, faire l'économie de ces questionnements sur son propre fonctionnement ni s'exonérer de cette réflexion alors qu'elle sera prochainement dotée de nouveaux locaux qui devraient la rendre plus attractive tout en lui assignant de nouveaux enjeux et des responsablités accrues, tant vis à vis de ses partenaires que vis à vis de la population de son bassin d'activités, non seulement dans ses domaines traditionnels d'intervention mais également dans le registre du maintien du lien et du développement de la cohésion sociale en tant qu'équipement socio-culturel de proximité financé par la collectivité publique.

Pour ce qui concerne l'atelier "Arts et culture pour tous", malgré la reprise générale des activités depuis maintenant trois semaines, les nouveaux adhérents n'étant pas au rendez-vous, et ce, pour la deuxième saison consécutive, c'est l'heure de sa disparition qui a sonné à la MJC de Mauguio, et lui revient-il aujourd'hui, après avoir remercié le bureau de l'association pour la confiance qu'il nous a accordée, d'aller proposer ses services en des terres plus hospitalières.